Au fil des kilomètres

 

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Le compte à rebours a commencé.
La pression monte. Les premiers kms seront décisifs.

Le départ sous le regard d'une foule nombreuse.

Un carrefour manqué vers le km 60, et on a fait 11 km avant de s'apercevoir qu'on s'était trompé. On revient à fond sur nos pas avant de chasser encore pour revenir sur les retardataires. Au km 80 je crève. C'est le désespoir.
Je m'arrête quelques instants au ravitaillement de Mortagne (km 140) et prend le temps d'envoyer un mail à mes collègues. FT avait installé des postes Wanadoo.

J'arrvive top le matin à VILLAINE LA JUHEL (km 220) physiquement épuisé et psychologiquement atteint.

 

Vers le km 300, inacapble de monter la moindre bosse, je m'arrête une première fois avant de repartir quelques minutes plus tard. Puis je m'arrête à nouveau pour abandonner. Mais l'abandon serait un cauchemar. Je puise dans mes réserves et décide de repartir.
La télévision (FR3 Normandie) passera quelques minutes dans notre goupe. On s'applique devant les caméras.

La nuit est propice à la reflexion.
Que font mes fistons à cette heure ci ?

Le virage à Brest sera dur et très orageux. On nous a fait monter toutes les cotes possibles avant de passer sur la rade de Brest. Il refera beau temps dans quelques kms.

Tout au long du parcours, les habitants nous ont proposé de la boisson. Ici des enfants près de Mortagne en basse Normandie tout près de l'arrivée (200 km environ). Les ravitaillements pirates sont en principe interdits par le réglement, mais leurs caractères non discriminatoire (tout le monde peut en profiter) amenent les commissaires à fermer les yeux.
Dans les villages, des bars restaient ouverts toute la nuit pour nous encourager. Des vélos décorés étaient placés devant les maisons pour nous souhaiter la bienvenue.
La Bretagne et la Normandie, deux régions à revoir en vacance.

 

 

Un bagnard échappé de prison ? Non,

3 heures après l'arrivée. Un sentiment de bien-être, tout semble facile désormais.

 

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